Le 17 septembre dernier à Madrid, lors de sa XVIIIe occurrence annuelle, le prestigieux prix “Dr Zumel”, créé en 1989 et sponsorisé depuis par l’entrepreneur, grand aficionado et grand mécène, David Sohet, a été attribué à notre ami François Zumbiehl, l’anthropologue, écrivain et critique taurin, Vice-président de l’ONCT, dont les contributions enrichissent régulièrement ce site.
Ce prix se qualifie de : Prix littéraire taurin récompensant un texte inédit, en espagnol, sur un thème imposé. Cette année ce thème était : Antitaurinismo, situación actual y perspectivas de futuro (Antitaurisme, situation actuelle et perspectives futures). L’accent portait donc davantage sur l’anthropologie ou la sociologie que sur l’aspect purement “littéraire taurin”.
François Zumbiehl a transcrit dans une forme parfaite les arguments qu’il tire de sa pratique des sciences sociales. Son essai, à la fois savant, pédagogique et mobilisateur, se doit d’être connu de ceux pour qui notre fiesta constitue un art de vivre à transmettre, mais aussi de tous les curieux du phénomène taurin.
Nous donnons un lien, infra, vers un fichier PDF (30 pages) de ce texte magistral à l’intention de ceux qui peuvent lire et apprécier une limpide langue espagnole.
Pour montrer à tous, en attendant une traducion française, l’ampleur du panorama, à la fois historique et transversal, embrassé par l’auteur et leur laisser entrevoir les rigueurs de ses diagnostics et les pertinences de ses propositions, nous nous sommes permis de traduire, ci-après, le sommaire de cette importante contribution à la défense de la fiesta de toros.
Antitaurisme, situation actuelle et perspectives futures
En exergue : «…Ni habrá nadie que la abola”.» (N.D.L.R. : Il s’agit du dernier vers du célèbre quatrain de Ricardo de la Vega (1839-1910), librettiste qui s’illustra dans l’écriture de petites zarzuelas en un acte (género chico) : ” una fiesta española que viene de prole en prole y ni el Gobierno la abole ni habrá nadie que la abola“)
Sommaire
Préambule ou « Ceci vient de loin » ; l’antitaurisme « classique » L’antitaurisme à l’ère de la mondialisation 1. Bases sociologiques et anthropologiques du nouvel antitaurisme 2. De l’animalisme à l’antitaurisme dans la pensée contemporaine 3. La politique prend part à l’affaire (Le complexe espagnol sur la corrida – La protection animale comme affirmation identitaire de certaines communautés – En Amérique Latine – L’échelle des mesures envisagées pour en finir avec les toros – Derrière chaque politique opposé à la fiesta se cache un membre du lobby des associations antitaurines) 4. La nébuleuse des mouvements antitaurins 5. Leurs voies et moyens d’action (La langue de « l’Empire » antitaurin – Dénuder l’homme, revêtir la peau du toro – Interpeller les aficionados – La puissance de feu d’Internet et des réseaux sociaux – Techniques de boycott – Censure académique et talibanisme culturel – Objectif prioritaire : « protéger » les enfants et les jeunes) Le futur 1. La mobilisation 2. La défense juridique et politique de la fiesta 3. S’appuyer sur les directives de l’UNESCO 4. Réactiver la transmission entre les générations 5. Une évolution inéluctable vers plus d’authenticité 6. Renforcer le lien entre la tauromachie classique et les festejos populaires 7. Inciter les médias à sortir de leur antitaurisme passif Conclusion – Menaces externes et internes |
Accéder ici au texte de François Zumbiehl en PDF