Observatoire National des Cultures Taurines

Observatoire National
des Cultures Taurines

L’Inspecteur d’Académie des Landes a interdit la visite du jeune matador Thomas Dufau dans son ancienne école. Voir comment le journal Sud-Ouest a rapporté cet évènement.

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Monsieur Jean-Jacques Lacombe
Inspection académique 
Direction des services départementaux

de l’éducation nationale – Landes – 
Cité Galliane 5 avenue A.-Dufau – 
40012  Mont-de-Marsan

  

Vieux-Boucau le 9 novembre 2011, 

 

Monsieur l’Inspecteur d’Académie, 

L’ensemble de la communauté des aficionados français, représentée par l’Observatoire national des cultures taurines, prend acte avec regret et préoccupation de votre décision d’annuler l’intervention du torero landais, Thomas Dufau, à l’Ecole du Frêche. 

Celui-ci, en tant qu’ancien élève de cette école dont il garde le meilleur souvenir, se faisait une joie, à l’invitation de la directrice, de parler aux élèves du cours moyen de son expérience et du parcours artistique difficile qui l’a conduit à occuper une place éminente dans sa profession. Il ne pouvait s’agir en aucun cas d’un acte de prosélytisme puisque, à côté de son témoignage, la parole allait être donnée à des points de vue opposés à la tauromachie. 

Au contraire, l’interdiction de cette rencontre, sous la pression des groupements taurophobes, qui ne se privent pas de manifester devant l’Ecole du Frêche en y apportant le trouble, prend l’allure d’un acte de censure et d’intolérance peu conforme aux idéaux de l’école de la République, à l’heure où sont dénoncées dans notre pays les manifestations de l’intégrisme et du fanatisme qui portent atteinte à la liberté culturelle et à la liberté d’opinion.

Votre décision peut également apparaître comme un mépris de la culture taurine, solidement implantée dans la région des Landes, et qui a été reconnue au plan national. 

En effet, la corrida a été inscrite en 2011, par les soins du ministère de la culture et de la communication, à l’inventaire du patrimoine culturel immatériel de la France, après étude du dossier présenté par un comité de chercheurs et d’universitaires. Une décision saluée par d’éminentes personnalités du monde de la culture et de l’éducation. 

Aussi, au nom de tous les aficionados qui ont été choqués par votre décision, je vous prie respectueusement de bien vouloir reconsidérer celle-ci et de permettre que s’organise une nouvelle rencontre.

Dans cet espoir, je vous prie d’agréer, Monsieur l’Inspecteur d’Académie, l’assurance de ma considération très distinguée. 

André Viard

Président de l’Observatoire National des Cultures Taurines 

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La lettre a été transmise à tous les parlementaires du département, et faute de nouvelle rencontre possible l’arbitrage du président de la République et du Premier Ministre sera sollicité.