« La tauromachie n’est pas inscrite au patrimoine culturel immatériel de la France, mais seulement à l’inventaire de ce patrimoine », indique le Ministère de la Culture et de la communication dans une lettre-réponse du 5 janvier 2012, sollicitée et rendue publique vendredi par l’Alliance Anticorrida. Voir ici le communiqué de l’AFP.
Claire Starozinski, présidente et porte-parole de cette association chante victoire après avoir reçu cette lettre des services juridiques du Ministère. Pourtant il ne s’agit que d’une reproduction des attendus du jugement du Tribunal Administratif – donc alambiqués, complexes et pouvant donner lieu à diverses lectures, Dans ces conditions l’observatoire a tenu à publier le communiqué suivant.
MISE AU POINT LE MINISTERE DE LA CULTURE CONFIRME L’ INSCRIPTION DE LA TAUROMACHIE A L’ INVENTAIRE DU En date du 17 janvier 2010, le Ministère de la Culture a confirmé l’inscription de la tauromachie à l’inventaire du Patrimoine culturel immatériel de la France conformément aux conventions de l’UNESCO, et par deux fois le Ministère a rejeté les demandes de désinscription qui lui ont été formulées : Cette inscription, conformément aux conventions de l’UNESCO que la France a ratifié, constitue en soi une première mesure de sauvegarde destinée à préserver les cultures minoritaires des effets de la globalisation et de l’intolérance. Mais cette inscription est aussi une première étape vers une inscription au Patrimoine Culturel Immatériel de l’UNESCO, demande qui sera formulée dans un avenir proche par divers pays taurins, et qui, dans le cas où elle serait acceptée – la tauromachie répond à tous les critères d’inscription – aurait pour effet de renforcer la protection dont celle-ci jouit déjà en France depuis son inscription à l’Inventaire du Patrimoine national, précisément en raison de celle-ci. Les tentatives de désinformation que l’on constate en cette période de campagne présidentielle autour d’un thème au sujet duquel existe un consensus parmi tous les candidats afin de ne pas en faire un enjeu de société, doivent être comprises comme le reflet des luttes internes d’un mouvement taurophobe divisé, dont une partie a compris avoir perdu une bataille importante comme le montre son intention de manifester contre l’inscription le 11 février prochain devant l’Assemblée Nationale, tandis qu’une autre préfère rester dans le déni afin de parer à la désaffection de ses troupes… et de faire rentrer les cotisations.
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